Dans une société où la prise en considération des besoins individuels s’est imposée comme une priorité, est-il encore nécessaire de cultiver le savoir-être en collectivité ? À La Fontanelle, nous considérons que oui.
L’adolescence est une période où l’être humain quitte le nid, tant physiologiquement que psychologiquement. Qu’il·elle le veuille ou non. Pour réussir à franchir cette étape, les jeunes doivent se constituer une identité au contact de leurs pairs, raison pour laquelle on observe un besoin accru d’être en relation à l’adolescence. Même un·e adolescent·e qui reste cloitré·e dans sa chambre est en réalité influencé·e par ce besoin et développe des stratégies, voire des addictions pour le satisfaire sans avoir à affronter un monde extérieur qui lui parait effrayant.
Dans ce contexte, les besoins individuels, qui ne semblent jamais pouvoir être assouvis, prennent le pas sur l’apprentissage du vivre ensemble que sont l’empathie, la frustration, la collaboration, générant des attitudes problématiques consécutives à un excès d’individualisme, comme le relèvent de plus en plus d’expert·e·s. Au fil des générations accueillies, nous constatons que l’intégration dans un groupe est une épreuve toujours plus difficile et anxiogène. Pour se protéger, les garçons et les filles adoptent une posture polarisante, soit de domination qui les place au-dessus de la mêlée, soit de soumission qui les transforme en souffre-douleur sur lequel les autres viennent se défouler. Faut-il pour autant renoncer à travailler dans un esprit de dynamique de groupe ? Non, bien au contraire !
Car la vie de groupe en foyer est, de notre point de vue, une opportunité pour apporter des correctifs. C’est bien à cela que servent l’éducation, la culture et la pédagogie. Appréhender l’autre non pas comme un rival, voire un adversaire, mais comme un alter ego qui a son champ de compétences et ses limites. Intégrer que sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Découvrir les bienfaits de la complémentarité. Apprendre à dire non lorsqu’on se met en danger.
Du coup, l’intégration devient possible, car le ou la jeune sort du cercle vicieux où l’excès de centrage sur soi engendre des craintes, des angoisses, de la dépression, voire un risque de suicide. Nous croyons donc aux bénéfices d’une expérience collective qui améliore leur estime de soi – ce que nous constatons quotidiennement. Même si notre tâche est rendue compliquée par le contexte sociétal, nous continuons à y travailler de toutes nos forces et avec tout notre cœur.
L’adolescence est une période où l’être humain quitte le nid, tant physiologiquement que psychologiquement. Qu’il·elle le veuille ou non. Pour réussir à franchir cette étape, les jeunes doivent se constituer une identité au contact de leurs pairs, raison pour laquelle on observe un besoin accru d’être en relation à l’adolescence. Même un·e adolescent·e qui reste cloitré·e dans sa chambre est en réalité influencé·e par ce besoin et développe des stratégies, voire des addictions pour le satisfaire sans avoir à affronter un monde extérieur qui lui parait effrayant.
Dans ce contexte, les besoins individuels, qui ne semblent jamais pouvoir être assouvis, prennent le pas sur l’apprentissage du vivre ensemble que sont l’empathie, la frustration, la collaboration, générant des attitudes problématiques consécutives à un excès d’individualisme, comme le relèvent de plus en plus d’expert·e·s. Au fil des générations accueillies, nous constatons que l’intégration dans un groupe est une épreuve toujours plus difficile et anxiogène. Pour se protéger, les garçons et les filles adoptent une posture polarisante, soit de domination qui les place au-dessus de la mêlée, soit de soumission qui les transforme en souffre-douleur sur lequel les autres viennent se défouler. Faut-il pour autant renoncer à travailler dans un esprit de dynamique de groupe ? Non, bien au contraire !
Car la vie de groupe en foyer est, de notre point de vue, une opportunité pour apporter des correctifs. C’est bien à cela que servent l’éducation, la culture et la pédagogie. Appréhender l’autre non pas comme un rival, voire un adversaire, mais comme un alter ego qui a son champ de compétences et ses limites. Intégrer que sa liberté s’arrête là où commence celle des autres. Découvrir les bienfaits de la complémentarité. Apprendre à dire non lorsqu’on se met en danger.
Du coup, l’intégration devient possible, car le ou la jeune sort du cercle vicieux où l’excès de centrage sur soi engendre des craintes, des angoisses, de la dépression, voire un risque de suicide. Nous croyons donc aux bénéfices d’une expérience collective qui améliore leur estime de soi – ce que nous constatons quotidiennement. Même si notre tâche est rendue compliquée par le contexte sociétal, nous continuons à y travailler de toutes nos forces et avec tout notre cœur.
Message extrait du rapport d’activité 2021
André Burgdorfer, directeur