En tant que parent, on peut se sentir déstabilisé lorsque son enfant est placé en institution. Déchirement face à la séparation, sentiment de culpabilité et soulagement de ne plus être confronté·e à d’incessants conflits se bousculent dans les têtes. Viennent aussi les questions ? L’institution va-t-elle lui convenir ? Parviendra-t-elle à stopper sa consommation de drogue ? Cessera-t-il d’être violent ? Comment supporterai-je si elle fugue et rentre à la maison ?

Ces sentiments et ces questionnements sont bien légitimes, car le placement – quel qu’en soit le motif – ne dépossède pas le père et la mère de leur rôle parental. Bien au contraire, cette mise à distance peut être considérée comme une trêve bienvenue pour faire le point sur vos propres souffrances tout en réfléchissant à la systémique qui a conduit aux conflits. Et puis, le placement aura une fin et il est nécessaire de s’y préparer.