Quelle image ou quel mot te vient à l’esprit à l’évocation de La Fontanelle et de quelle façon ton placement a-t-il influencé le cours de ta vie ?

Il y en a pleins, la découverte de soi, de tout, d’autres horizons, d’autres activités.
Je pense que cela m’a permis de me poser, de comprendre ce qui n’allait pas et prendre mon envol. Aujourd’hui je regrette de ne pas avoir terminé ma scolarité obligatoire, quand on est jeune on s’en fiche et en grandissant, on remarque que cela aurait été bien de le faire.
 
Te souviens-tu d’une activité et d’une pièce qui t’avait particulièrement plu et pourquoi les aimais-tu ?
Le camp au Canada, c’était juste magique. J’avais visité avec mon grand-père mais de le voir sous un autre contexte, c’était magique, un nouvel environnement.
Et ma chambre parce que c’était mon cocon et la salle de l’atelier car c’était convivial, j’ai un côté créatif et j’aime dessiner.



Le foyer n’accueille que des filles. Avec le recul, peux-tu donner un avantage et un inconvénient lié à cette particularité ?
Au final, on sait ce que c’est d'être une fille, des émotions de filles donc on se comprend mieux et c’est plus facile. L'inconvénient est qu'il y a de grosses disputes et parfois des rivalités.



Raconte un souvenir fort et un souvenir marquant de la période passée au foyer.

Mon souvenir le plus fort c’est le départ au Canada, j’étais très attirée mais passer 6 semaines loin de ma famille allait être difficile, je ne savais plus trop quoi penser.
Et mon souvenir marquant est la Tunisie, c’est un bon souvenir. Autant c’était magnifique autant j’avais l’impression d’avancer dans le vide. 



Quelle était ta relation avec ta famille au moment du placement et comment a-t-elle évolué ?
C’était tendu, j’en voulais à ma mère et à la terre entière d’être à la Fontanelle.
Par la suite j’ai appris à accepter la relation qu’on a même si elle n’est pas simple.



Ton placement a-t-il eu une influence sur ce que tu es devenue aujourd’hui ?


Franchement, je pense que oui. Je n’arrive pas à dire concrètement mais je pense que j’ai appris pas mal de choses.

*prénom emprunté