Bien que traité en abondance, le sujet semble inépuisable. Lorsqu’on écoute les parents partager leurs difficultés en matière d’éducation, cette thématique caracole en tête. Ils naviguent entre le souci de bien faire et la culpabilité de mal s’y prendre pour encadrer l’activité. La plupart aspirent à ce que des experts émettent des recommandations et que les autorités définissent des normes d’usage claires vis-à-vis de ces appareils d’une nouvelle ère. À partir de quel âge peuvent-ils être utilisés ? Quelle durée quotidiennement ? Existe-t-il un lien entre les jeux vidéo et le fait d’être violent ? Faut-il interdire ?
Trois courants de pensée dominent en la matière. L’un prône que l’enfant doit absolument être préservé des médias digitaux, lui défendant jusqu’à la vue même d’un écran pour lui éviter de développer une éventuelle addiction. L’autre au contraire recommande que l’enfant s’approprie ces objets du futur en les pratiquant précocement afin d’être capable de s’adapter au monde digital qui sera le sien. On devine que le marketing de la branche excelle pour renforcer la crédibilité de cette mouvance. Le troisième se situe à cheval des deux premiers, en préconisant une gestion accompagnée qui intègre les dangers tout en apprivoisant le potentiel de ces outils en constante transformation. Plus facile à dire qu’à faire.
Niels Weber, qui partagera son expertise dans le cadre de notre conférence prévue le 7 novembre, est psychothérapeute et spécialiste du domaine. A la question « est-ce que l’écran est bon ou mauvais ? », il répond que l’enfant a d’ores et déjà intégré que l’écran n’était pas bon pour lui et qu’il était préférable de ne pas en parler. Une sorte de tabou s’est insinué, nuisant au nécessaire dialogue entre parents et enfants. Il a cependant des pistes très concrètes pour aider les adultes à sortir de l’impuissance et adopter un rôle responsable, sans culpabilité. Une soirée à ne pas manquer.
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